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Masters of Anima

Masters of Anima

Passtech Games nous délivre une aventure dans la lignée de Pikmin et Overloard.

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Alors que la bataille, pour la 8ème fois perdue, faisait de nouveau rage, nous étions à deux doigts de déposer les arm... la manette. Les Golems en surnombres ne cessaient de dévaster nos minions tandis que nous, à bout de nerf, allions accepter notre 9ème défaite. Quand soudain, la lumière au bout du tunnel. Et si l'on surchargeait nos archers plutôt que nos tanks ? Mais bien sûr, c'était la solution ! La bataille était sur le point d'être remportée quand tout à coup, un Golem différent, avec d'autres compétences, apparu. Il fallait maintenant changer de stratégie. La bataille reprenait alors que nous nous découragions. Il semblerait que le jeu ait été fait pour nous pousser à bout et nous savions que ce sentiment allait refaire surface.

La scène décrite ici est une assez bonne illustration de la frustration que provoque Masters of Anima. Pourtant, Passtech Games nous délivre ici un bon jeu, habilement inspiré de licences comme Pikmin, mais ce qu'on en retient c'est cette difficulté de laquelle découle toute cette frustration, ce qui représente pour nous son principal défaut. Mais jetons d'abord un œil à ce que propose le jeu.

Masters of Anima est un mélange entre action-RPG le tout façon stratégie en temps réel comme l'étaient Pikmin et Overlord. En gros vous le héros est accompagné d'une bande de minions. Vous prendrez le contrôle d'un Animancien, Otto, qui crée et dirige les Gardiens à l'aide de son bâton en échange d'Anima, le Mana local. Vous êtes à la recherche de la délicieuse Ana qui a été enlevée par l'affreux Zahr, qui au passage compte détruire le monde. Otto n'avait pas prévu de devenir un Animancien, c'était avant tout le rôle d'Ana, l'Animancienne Suprême. Malgré ses doutes, Otto va devoir utiliser ses nouveaux pouvoir pour s'occuper des Golems, les ennemis de base du jeu. Non, vous ne jouerez pas au jeu pour son intrigue, quoi que ne se prenant pas elle-même au sérieux, certaines situations sont parfois drôles, du moins amusantes.

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Masters of Anima
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Avec cette menace d'apocalypse qui repose sur le triomphe d'Otto, il va vite falloir vous mettre en route à travers les contrés de Spark, des déserts aux montagnes enneigées, pour sauver votre bien aimé et le monde. Pour vous épauler, de nombreux types de Gardiens, aux formes et tailles variées, se débloqueront au fur et à mesure de votre avancée. Vous pouvez en appeler jusqu'à 100 sur le champ de bataille en combinant archers, fantassins et voleur d'Anima, entre autres.

En tout premier lieu, vous devrez terrasser des Golems, à moins que ce ne soit eux qui vous terrassent. Entre ces phases particulièrement intenses, des énigmes sont à résoudre pour avancer. Il faut alors habilement utiliser les capacités des gardiens comme pousser des blocs ou tirer de façon régulière sur des cibles à l'aide des archers. Ce sont là de pauses bienvenues entre deux batailles éprouvantes et (trop ?) dynamiques. Nous regrettons quand même que ces énigmes de soient pas plus variés.

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Voilà qui nous conduit au principal attrait, mais aussi le principal défaut du jeu : le combat. Il faut ici autant gérer Otto que les dizaines de Gardiens très vulnérables aux attaques adverses. Il faut s'assurer que les Golems n'attaquent pas vos archers sinon l'hécatombe serait catastrophique. Faire appel à vos minions coute de l'Anima, vous pouvez peut-être en trouver dans tout le niveau et dans l'arène où se trouve le boss, mais le temps est précieux lors de ces phases. Il faut donc sans cesse repositionner les gardiens tout en attaquant l'ennemi qui, s'il n'est pas battu dans un temps imparti, devient encore plus redoutable. L'Anima vous servira aussi à utiliser des attaques uniques à chaque type de Gardien. Cela permet à Otto de se soigner, d'étourdir un golem ou d'envoyer une salve de flèches très puissante...

Lorsque vous entrez dans l'arène, le Golem est déjà prêt à lancer une attaque et dès les première 5 secondes vous aurez certainement déjà perdu une bonne partie de votre armée. La bonne nouvelle c'est que vous pouvez étourdir un Golem qui se prépare à lancer ce genre d'attaque, mais trouver le bon timing n'est pas si facile. Il aurait été judicieux de montrer plus clairement ces genres de mécaniques clés et plus généralement nous apprendre mieux quelle stratégie adopter dans chaque situation.

Beaucoup de joueurs risquent d'être déstabiliser face à ce concept alléchant qui devient difficile à prendre en main. Un jeu où l'on ne fait qu'essayer et réessayer (et réessayer) sans savoir ce que l'on fait de bien ou de mauvais et sans savoir si on passe à côté d'une mécanique essentielle devient forcement frustrant et énervant. Le problème est d'autant plus flagrant quant à la mauvaise gestion de la difficulté. Vous pouvez passer facilement une arène pour vous retrouver à réessayer plusieurs fois la prochaine pour réussir la suivante du premier coup. C'est dommage, quelques ajustements auraient rendu le jeu plus agréable. Si Passtech Games avait réservé ces zones très difficiles au dernier boss du niveau, on s'en serait contenté. Là, il s'agit de la plupart des batailles et ça finit par être fatiguant.

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Pour ne rien arranger, les contrôles sont pour le moins maladroites. On vous recommande de jouer à la manette, le clavier/souris n'est étrangement pas l'idéal. Ça nous a pris pas mal de temps avant de nous sentir en confiance. Par exemple, vous pouvez soit appeler tous vos golems d'un coup, soit uniquement une catégorie. Ou bien la cible qui permet de sélectionner et appeler vos Gardiens suis le mouvement d'Otto. On se retrouve parfois confus à se mélanger toutes les touches pour vouloir faire une simple action.

Côté visuel, il faut dire que le jeu a du caractère. Le design est très soigné, les environnements bien pensés et les animations bien réalisées. Spark a de très belles contrés et il aurait fait bon de s'y balader si ces affreux Golems ne l'avaient pas envahie. Le style graphique est très agréable à voir et se mélange très bien à la narration très second degrés. Pour couronner le tout, les temps de chargement sont courts et le jeu tourne très bien.

Le son est aussi très bien réalisé, aussi bien avec les voix des personnages, exagérément « british ». Heureusement, elle n'est pas aussi grotesque que la voix off des trailers, qui fonctionne bien sur 2 minutes mais qui, à la longue, nous aurait fatigué.

Il y a quand même beaucoup de bonnes choses et si vous êtes un amateur, vous voudrez peut-être l'essayer puisque le genre n'est pas vraiment représenté. Cela dit, nous n'avons pas particulièrement passé un bon moment avec Masters of Anima. C'est difficile à prendre en main et les rencontres sont extrêmement corsées. Vous êtes souvent forcé de découvrir par vous-même les points faibles des ennemis en faisant des essais et des erreurs, car les choses ne sont pas toujours claires dans le jeu. Alors si vous cherchiez un Pikmin-like en attendant le 4ème épisode, tentez votre chance !

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06 Gamereactor France
6 / 10
+
de beaux visuels, un concept original et fun, tourne vraiment bien, le ton de la narration
-
Une gestion de la difficulté absurde, manque de guide, histoire sans intérêt
overall score
La moyenne de Gamereactor. Quelle note lui attribueriez vous? La moyenne est établie à partir des notes accordées par les différentes rédactions européennes de Gamereactor

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