Afin de vous guider dans cet aperçu, il est important pour vous de savoir quel est mon rapport à la licence Pokémon. J'ai découvert la série avec Pokémon Rouge, ne sachant ni lire ni écrire. Au fil des années, j'ai acheté toutes les versions. Versions dans lesquelles j'ai quasiment complété le Pokédex à chaque fois. En quête de nouvelles aventures, mon amour pour la saga n'a cessé de croître quand j'ai découvert le haut niveau sur ShoddyBattle, avec la 5e et 6e génération. Je me suis ensuite éloigné de la licence pour mieux y revenir, avec Pokémon Épée et Pokémon Bouclier.
Depuis la sortie de la Nintendo Switch en mars 2017, les fans de Pokémon ont attendu avec impatience l'épisode qui suit Soleil et Lune. Bien que Let's Go Pikachu/Évoli est arrivé l'année dernière, il n'a su combler les attentes. Rappelant avec efficacité Pokémon Jaune, il lui a manqué le charme caractéristique de la licence. Sortir un remake d'un des premiers opus sans y intégré le système de combat de Pokémon pour les capturer, ça fait un peu tache ...
Néanmoins, les fans ont pu oublier leurs déceptions : le 27 février, Pokémon Épée et Pokémon Bouclier sont annoncés. On leur promet une nouvelle région et une nouvelle génération des petites créatures. Après une longue attente, les joueurs vont enfin pouvoir enfiler leurs crampons et leurs bicyclettes pour parcourir Galar dès le 15 novembre.
Pour ceux qui veulent y voir plus clair, on vous pave le chemin en attendant puisque nous avons pu en avoir un aperçu.
Ce nouvel opus prend donc place dans la région de Galar, rappelant la Grande-Bretagne. Toujours développé par Game Freak, le dresseur se verra arpenter des montagnes enneigées, traverser des déserts ou encore errer dans des forêts, avec les Pokémon respectifs de ces environnements. Un moyen de plus de complexifier le remplissage du Pokédex.
Grâce aux directs de Nintendo et à notre essai de la démo à l'E3, nous avons rassemblé les différentes nouveautés de la série.
Première grosse innovation, le monde que parcourt le dresseur. Le monde ouvert rappelant celui de Breath of The Wild (à moins grande échelle, mais tout de même) combiné à une utilisation libre de la caméra, renforcent le sentiment d'exploration. Contrairement aux versions précédentes, c'est une seule et même région qui relie les villes entre elles : ce sont les Terres Sauvages. Différentes hautes herbes cachent les Pokémon. Par ailleurs, il est possible d'entrer en combat avec ceux que l'on voit sur la carte, comme dans Pokémon Let's Go. Il peut arriver donc de parcourir les Terres Sauvages pendant des heures à la recherche de la perle rare.
Recherche qui peut s'éterniser à cause de la météo. Les conditions climatiques ont un impact direct sur la faune : en toute logique, difficile de rencontrer des Pokémon Eau en pleine tempête de sable. Gameplay qui était déjà mis en place dans les opus précédents, mais qui est bien plus légitime ici puisque les Terres Sauvages constituent la majeure partie de Galar.
Modification mineure mais à noter, des petits boosts de vitesse : la bicyclette est gérée par Motisma, un Pokémon Spectre/Électrique connu dans Diamant/Perle pour ses transformations en appareils ménagers. Il permettra également de transformer la bicyclette pour la faire flotter au-dessus des lacs, facilitant l'exploration. Et se comparer un peu plus à E.T.
Vient maintenant la démo. Elle nous plonge au cœur de l'arène de type Eau. Gardant une recette qui marche, le joueur doit faire son propre chemin jusqu'au champion, rencontrant dresseurs et casses-tête imposés par l'arène. Ici, de grand geysers d'eau nous bloquaient le passage, que nous pouvions couper ou activer grâce à des des manivelles disposés aux quatre coins du lieu. Mis à part des graphismes améliorés, pas de réelles nouveautés nous apparaissent ici.
Après 15 minutes à trifouiller des leviers jaunes, rouges et bleus, nous arrivâmes enfin dans le stade où nous attend la championne. Les combats de boss intègrent le nouveau mode de combat, le Dynamax. Utilisable une seule fois par match et durant trois tours, votre Pokémon verra sa taille et sa puissance décuplée. Par ailleurs, il semblerait que les attaques bénéficient de nouvelles animations en Dynamax, mais il ne nous a pas été donné de les voir en version "normale".Rien ne nous dit que le Dynamax sera possible pour tous les Pokémon. En tout cas, c'est le cas pour "tous ceux de la démo" nous dit le membre du staff.
Aussi dû aux Dynamax, les conditions météos vont être bouleversées par les combats de "titans". Une attaque Sol impliquera des tempêtes de sable, tandis qu'une attaque Feu déclenchera le zénith.
Après une bataille féroce (ou pas), c'est bien le sentiment de difficulté qui interroge ici. Comme toujours, les adversaires faisant office de garde du corps à la championne sont marginaux (bah forcément, savoir quel Pokémon ton adversaire va envoyer et pouvoir changer juste avant rend le jeu bien plus facile).
Néanmoins, j'ai le sentiment que Nintendo veut changer ça. Ou du moins intégrer un mode "facile" et un mode "difficile". Je m'explique.
- Le mode "facile" sera représenté par l'aventure. Depuis ses débuts en 1996, Pokémon n'est pas l'incarnation de la difficulté dans les RPG, en témoigne la diversité des joueurs : enfants comme adultes, tous s'y sont essayés.
- Un mode "difficile", incarné par le multijoueur. Ce multijoueur de plus en plus chéri par Nintendo, se voit octroyé plusieurs fonctionnalités. Grâce à la présence de pylône sur la carte, il sera possible d'interagir avec d'autres joueurs. Par exemple, l'introduction de "raids" où vous devrez coopérer avec trois autres joueurs afin de vaincre un Pokémon dynamaxé. Un seul Pokémon parmi les quatre dresseurs pourra lui, être gigantifié. Il faudra donc faire preuve de stratégie et de tactique afin d'en venir à bout.
Si vous voulez connaître plus en détail ces nouveautés, on vous les présente dans le rapport du Nintendo Direct du 5 juin.
D'après ce que nous avons vu, ce nouvel opus est parti pour satisfaire les attendes d'un Pokémon "officiel" sur Switch. Ira-t-il encore plus loin ? Car pour le moment, Pokémon Épée et Pokémon Bouclier s'inscrivent dans la lignée de leurs prédécesseurs. Mais en même temps, pourquoi changer une équipe qui gagne depuis 23 ans ?