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Night Book

Notre test de Night Book : Immersion garantie ?

Le dernier FMV de Wales Interactive n'est pas suffisamment effrayant et offre trop peu d'interactions...

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Les FMV étaient extrêmement populaires dans les années 90 sur des consoles comme la SEGA CD et la 3DO, mais ils sont rapidement tombés dans la désuétude. À leur époque, on trouvait ça incroyable les films interactifs qui tournaient sur nos consoles mais le gain de popularité des graphismes en 3D leur en fait perdre de leur superbe. Malgré tout, ils gardent toujours un certain attrait et, ces dernières années, beaucoup de développeurs, comme chez Wales Interactives, ont décidé de reprendre ce style. Le dernier projet du studio, c'est un jeu d'épouvante fantastique du nom de Night Book qui est maintenant disponible sur PC, smartphones et autres consoles du moment.

Dans Night Book, vous incarnez une interprète du nom de Loralyn qui s'est vue confier la tâche de traduire, la nuit, des appels entre le français et l'anglais. On commence donc à peu près normalement, mais notre protagoniste se retrouve rapidement préoccupée par la santé mentale de son père qui frappe les murs et récite frénétiquement une ancienne malédiction. Plus tard, pendant un des appels de Loralyn, on lui demande de lire un passage d'un ancien livre, ce qu'elle fait, libérant ainsi les épouvantables esprits dont son père parlait. Pour sauver Loralyn et sa famille, vous devrez retrouver ce texte et brûler ses pages.

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La grande majorité de l'histoire se déroule sur l'ordinateur portable de Loralyn. On peut la voir ainsi que son père via le système de sécurité installé chez elle. Les interactions avec les personnages se font principalement par ce biais. Vous trouverez des pièces de collection sous la forme de fichiers et de courriels sur son bureau. Ça nous a beaucoup rappelé le film Unfriended de 2014. C'est une manière assez astucieuse de faire pour réduire les coûts et produire un jeu pendant le confinement. D'un autre côté, ces limitations donnent un aspect assez petit budget au jeu. Vous ne verrez aucun autre lieu que l'appartement de Loralyn.

Le jeu peut être terminé en une heure environ mais il existe 15 fins possibles et 223 scènes. Au cours de l'histoire, vous devrez prendre un certain nombre de décisions assez binaires qui ont pour conséquence d'affecter la suite du récit. La difficulté du jeu réside dans le fait que le "bon choix" n'est pas toujours évident et que vous n'avez que quelques secondes pour le faire afin que le jeu décide à votre place. Par exemple, à un moment on peut enfermer le père dans sa chambre (et le rendre possiblement vulnérable à certaines menaces) ou ne pas le faire et risquer qu'il arrive quelque chose à Loralyn.

Malheureusement, il y a peu d'autres interactions possibles du joueur avec l'histoire. Il n'y a pas d'énigmes à résoudre et les choix en eux-mêmes ne nécessitent pas un travail de mémoire de la part du joueur. Tout ce qu'on a à faire, c'est cliquer sur une des deux options et c'est tout. Certains choix sont cruciaux car ils ont un effet papillon. D'autres, comme lorsqu'on vous demande si vous souhaitez interpréter ou juste traduire une phrase, ne semblent pas beaucoup affecter le déroulement de l'histoire. De plus, bien que c'était amusant de voir toutes les fins possibles, on a trouvé ça rébarbatif par moments de devoir revoir les mêmes scènes encore et encore peu importe les choix effectués. C'est peut-être moins répétitif si vous espacez vos parties mais pour faire ce test, c'était assez ennuyeux.

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En revanche, on a apprécié la manière naturelle dont les scènes s'enchaînent peu importe nos choix. Il y a 15 fins possibles et pourtant aucune scène ne semble sortie de nulle part même avec les scènes du début qui sont toujours identiques. D'un point de vue horreur par contre, c'est plutôt raté. On ne s'est que rarement senti effrayé et tendu sur notre siège. Lorsque certains personnages se retrouvent possédés, ils grimacent bizarrement avec des effets spéciaux d'assez mauvaise qualité. Ils braillent aussi avec une voix très grave et c'était assez ridicule. En ce qui concerne le jeu d'acteur, il y avait du bon et du mauvais. Julie Dray qui interprète Loralyn est formidable mais d'autres personnages comme Cody, son mentor, sont assez mauvais.

Night Book déçoit donc en tant que film d'horreur et en tant qu'aventure interactive. Les tentatives du jeu pour nous effrayer sont souvent risibles. Peu d'efforts sont déployés pour vous donner un rôle dans l'histoire à l'exception d'une poignée de choix importants. Le jeu est une coquille vide. On doute que beaucoup de joueurs tenteront d'accéder aux quinze fins possibles. Pour ce qui est des côtés positifs, le jeu d'acteur est solide dans l'ensemble. Julie Dray dans le rôle de Loralyn se démarque particulièrement. Pour finir, chaque fin est amenée assez naturellement peu importe les choix effectués par le joueur.

Night Book
05 Gamereactor France
5 / 10
+
Bonnes performances dans l'ensemble, beaucoup de choix et de fins possibles, bonne cohésion entre les scènes...
-
Éléments interactifs limités, pas très effrayant, les choix du joueur n'ont pas toujours d'impact...
overall score
La moyenne de Gamereactor. Quelle note lui attribueriez vous? La moyenne est établie à partir des notes accordées par les différentes rédactions européennes de Gamereactor

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