On a joué à WRC 10, et on reste sur notre faim

Depuis plusieurs années, KT Games a redressé la barre de sa simulation motorisée. En faisant appel par exemple à Diego Sartori, producteur de GTR 2 et vétéran de Simbin, et en nous offrant surtout des opus à la hauteur. Entre conduite punitive et divertissement vidéoludique, le juste milieu semblait avoir été trouvé l'an dernier (lire notre test de WRC 9).

Je fais partie des rares amoureux de jeux de courses à avoir eu autant de patience avec les séries sous licence de KT Games. WRC 8 et WRC 9 ont tous deux été de bons titres de course, à condition de s'en tenir aux commandes manuelles se et sans tenter l'expérience au volant.

Mais ce sont les excellentes caractéristiques physiques de l'asphalte, la fidélité des circuits et la quantité considérable de contenu qui ont fait que WRC 8 et WRC 9 m'ont marqué. Mais alors que KT Games s'apprête à sortir son dixième, et dernier, jeu officiel WRC (Codemasters, le studio Dirt Rally, a acheté la licence pour les dix prochaines années), je suis à présent plus exigeant que par le passé.

Mais j'ai malheureusement toujours ce sentiment amer d'un potentiel inexploité et, d'après ce que j'ai testé jusqu'à présent de WRC 10, cela ressemble à WRC 9, avec simplement un éclairage amélioré...

WRC 10 propose de voyager à travers 19 pays et 122 circuits. Monte-Carlo, la Suède, la Croatie, le Portugal, l'Estonie, l'Espagne, l'Italie, l'Afrique, la Finlande, la Belgique, le Chili, le Japon, le Pays de Galles, la Grèce, l'Argentine et l'Allemagne, entre autres, sont disponibles, et les développeurs ont déjà promis plus d'"étapes épiques".

Cependant, je regrette que la quantité ait pris le pas sur la qualité dans cette série de jeu ; KT Games a multiplié les destinations à défaut de proposer des reproductions plus fidèles à la réalité.

WRC, WRC 2, WRC 3 et Junior WRC sont tous représentés et KT Games nous a confirmé 22 bolides historiques. Nous pouvons donc nous attendre à conduire l'iconique Impreza 1997 de Colin McRaes, la Celica Turbo GT4 de Sainz, une A1 Quattro d'Audi de 1981, une Corolla 1999, une Lancia Fulvia, une Peugeot 205 T16 Evo 1, ou une Escort MKII 1973.

Le WRC, en tant qu'organisation de course, fête ses 50 ans cette année, et les développeurs veulent l'honorer avec un jeu comportant plus de rallyes classiques et de voitures mythiques que dans n'importe quel opus de la série. Il y aura plus de 20 défis spéciaux où nous devrons nous mesurer à des moments classiques de l'histoire du sport, des compétitions des premières années du Groupe B et Groupe A jusqu'aux tournois d'aujourd'hui.

Un autre aspect de WRC qui, selon les développeurs, sera amélioré dans le dixième jeu de la série WRC est le rendu sonore. A bien des égards, ce domaine a été le pire parmi tous les jeux WRC, avec le support du volant. KT Games a apparemment réenregistré tous les sons du moteur et nous vendent du rêve, même si la version preview avec laquelle j'ai passé quelques semaines laisse penser le contraire. Honnêtement, j'entends très peu de différence entre WRC 9 et WRC 10 et je trouve que le vrombissement des bagnoles manquent encore de panache et, surtout, de réalisme.

Si elle est présentée comme une véritable simulation automobile, WRC 10 reste à mon sens une expérience de course arcade, avec des cadrages réalistes. Et j'ai du mal à voir tout cela changer en seulement trois mois (le jeu sort en septembre). Il est désormais possible d'aller encore plus vite que dans les jeux précédents, il est possible de freiner sur n'importe quelle surface sans que la voiture ne vacille ou ne s'envole.

A en juger par la version preview, cet opus sera très proche de son prédécesseur, avec quelques petits changements. J'en attendais un peu plus, reste à voir le résultat final maintenant à la rentrée...