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The Legend of Zelda: Link's Awakening

The Legend of Zelda: Link's Awakening

Notre séjour sur Cocolint nous a donné envie d'y rester pour l'éternité.

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Nintendo a toujours fait référence à The Legend of Zelda : Link's Awakening sur Nintendo Switch sans 'remake' ou 'remastered' ou n'importe quel suffixe désignant une réédition du jeu sorti en 1993 sur Game Boy. Et pourtant, ça a déjà été le cas d'autres opus de la licence, comme par exemple Wind Waker HD ou Ocarina of Time 3D.

L'adaptation, disponible dès demain pour le grand public, est tellement fidèle à l'original qu'elle représente tout le respect que peut avoir Eiji Aonuma et Greezo pour la version 8-bit. Cela étant dit, Nintendo n'a pas manqué d'adapter certains aspects de Link's Awakening, afin que le titre satisfasse l'exigence du marché d'aujourd'hui. Mais une fois le générique de fin visionné, on comprend pourquoi ils n'ont pas touché à un cheveu au titre original.

Link's Awakening reprend les ingrédients classiques d'un Zelda ayant vu le jour dans les années 90 : vue du dessus, des énigmes à tout bout de champ et son architecture traditionnelle des donjons. Cela dit, le monde et les personnages de ce titre font de lui une aventure unique, qui laisse une marque dans les mémoires.

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Outre son classicisme, Link's Awakening prend un virage dangereux : l'aventure de Link ne va pas consister à sauver Hyrule et/ou Zelda. Tel Ulysse après Troie, Link espère rentrer chez lui sain et sauf à l'aide de bateau. Après un naufrage, le petit bonhomme en vert échoue sur une plage de Cocolint. Le joueur cherche donc à partir de cette île mais une malédiction rendrait tout départ impossible. C'est là tout le but du jeu : Link va s'efforcer de découvrir la vérité et d'effacer la malédiction. Vous apprendrez bien plus tard que la curiosité est un vilain défaut et que souvent, il n'y a que la vérité qui blesse.

Malgré un énoncé simple, l'histoire propose bien plus qu'au premier coup d'œil, et ce grâce aux personnages. Marin, Tarin, Madame MeowMeow ou même le vendeur ont quelque chose à dire, quelque chose d'important et ils jouent tous un rôle dans le plaisir offert par l'aventure (essayer de voler quelque chose dans le magasin, vous allez voir).

Il ne suffit que de quelques minutes de jeu pour s'attacher à ces personnages : que ce soit lors des échanges primordiaux ou de rencontres inopinés durant sa quête, les PNJ sont merveilleusement designés. Et oui, la mission de Link's Awakening n'a pas changé : Link doit arpenter l'île à la recherche des 8 instruments nécessaires pour réveiller le poisson-rêve. Bonne piqûre de rappel pour les plus jeunes qui croient que la relation intime entre musique et Zelda a commencé avec Ocarina of Time.

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Connu pour, entre autres, son travail sur la série Mana, le studio Grezzo a démontré sa maîtrise quand il s'agit de vue aérienne. Par ailleurs, le jeu rappelle avec détails la version originale tout en démontrant qu'il n'a plus rien à voir visuellement et esthétiquement parlant.

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Les personnages cartoonesques ressemblent trait pour trait aux figurines des années 90 et bien que leur design soit simple, elles sont attachantes et renforcent le sentiment d'amitié construit avec le joueur. Personne ne peut résister à ce nouveau Link, arpentant l'île de Cocolint avec ses bottes de Pégase. Personne, même la Switch, qui a dû mal à rendre le jeu fluide, malgré la légèreté des graphismes du jeu (qui n'ont rien à voir avec Breath of the Wild par exemple).

La majorité de l'aventure se déroule en 60 fps, mais il arrive qu'elle chute à 30 lors de la découverte nouvelles zones. Mentionnée lors de l'aperçu post-E3, l'absence de transition entre chaque « écran » arrive à la fois à fluidifier le jeu et à faire ramer la console. C'est là l'un des seuls reproches que l'on peut faire à Link's Awakening. Ça et les puzzles exaspérant proposés dans les années 90. C'était une autre époque. Il faut se remettre dans le contexte : Link's Awakening a dû compiler avec le succès engendré par A Link to the Past, gardant la difficulté tout en le rendant unique. Pas de panique néanmoins : l'adaptaion a ajusté certaines choses pour que l'expérience de jeu soit plus cohérente avec son temps.

Tout d'abord, comparé à la version Gameboy, Link's Awakening Switch tire profit de la console. Par exemple, les boutons X et Y permet de s'équiper d'autres objets, et laissent respectivement A et R pour l'épée et le bouclier. En prenant du recul, devoir aller toutes les dix secondes dans le menu pour changer d'objets était sacrément désagréable.

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De plus, l'une des majeure nouveautés annoncées est bien exploitée : la Chambre des Donjons (pour ne pas dire Zelda Maker). Au fur et à mesure de l'aventure, le joueur débloque des salles de donjons pour créer sa propre expérience. Une fois construit, le temple s'arpente et permet de débloquer différents objets. Si ce n'est pas un brouillon pour un futur Zelda Maker, alors ...

En annonçant une réédition de Link's Awakening, Nintendo faisait face à deux challenges : séduire les néophytes de l'aventure, tout en fidélisant les plus attachés à Cocolint. Et le constructeur japonais a parfaitement réussi sa mission. Ses mécaniques, histoire et même son design, tous ont été respectés. Outre les améliorations graphiques et ajouts mineurs (par exemple, des goombas peuvent être vaincu en sautant dessus, à la Mario), le noyau reste le même : néophytes ou vétérans, on ne peut que s'agenouiller devant une telle prouesse.

En début de test, je disais avoir compris pourquoi Nintendo ne l'avait pas appelé Link's Awakening Deluxe ou HF ou Link's Awakening Remake : en se portant sur Switch, ce Zelda prouve que c'est un classique intemporel. Un bon jeu ne souffre pas du passage du temps, puisqu'il garde sa force et sa signature qui ferait rougir n'importe quel jeu moderne.

Considéré comme tel, The Legend of Zelda : Link's Awakening est encore capable de nous surprendre, même 26 ans après. Alors bien sûr, d'autres jeux ont des scénarios plus complexes, des graphismes plus époustouflants voire les deux à la fois ! C'est justement en ça que réside la force de Link's Awakening : il n'a pas besoin de ça pour toucher les sommets. Son charme réside aussi dans sa retranscription de l'original, dans sa manière de garder l'essence d'un titre devenu légendaire.

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09 Gamereactor France
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