Rocket Arena

Tout semblait indiquer la fin de la mode des hero-shooters. Overwatch et Rainbow Six: Siege ont en effet mangé tout le gâteau sans en laisser la moindre part à Paladins, Battleborn et Gigantic. Riot Games a cependant sorti Valorant il y'a peu, et EA vient de se joindre à la fête en proposant Rocket Arena, développé par Final Strike Games.

Tout se passe sur l'étrange planète de Crater où nous suivons le Rocket Championship Tour, un événement dans lequel les participants représentent tous leur région d'origine. Mais attention, personne ne mourra lors du tournoi, il n'y aura que des KO.

Rocket Arena est un hero-shooter jouable en multijoueur. La violence y est présente, mais relativement légère, puisque l'on n'y retrouve ni mort ni gore. Basé sur des mécaniques simples et un excellent design audiovisuel, Rocket Arena est un très bon exemple de jeu simple mais réussi. Le style et les animations sont réussis et ont un petit côté Pixar qui n'est pas déplaisant. La musique accompagne très bien le tout en donnant son thème à chaque lieu, nous dépaysant à tous les coups.

Le principe du titre n'est pas compliqué. Vous avez un lance-roquettes qui peut à la fois blesser vos ennemis et vous propulser, ainsi qu'un personnage possédant ses propres capacités. Vous devrez donc trouver un moyen de combiner les deux pour récupérer l'objectif ou mettre KO toute la team ennemie.

Le titre proposera 10 personnages jouables à sa sortie, chacun d'entre eux étant unique sur plusieurs aspects. Nous ne sommes pas au niveau de personnalité des héros d'Overwatch, mais tout de même. Leurs armes tirent différemment, ils possèdent une capacité spéciale et ne sautent pas exactement de la même façon. Le gameplay du titre est donc simple sans être répétitif et sans poser trop de problèmes d'équilibrage.

Prenons l'exemple de Rez, un combattant dont les armes tirent vite mais sont relativement peu précises et puissantes. Ces particularités combinées à son hoverboard en font un excellent assassin. Amphora sera quant à elle bien meilleure de loin, ses roquettes voyageant en quasi ligne-droite. Sa capacité lui permettant de toucher une zone plus large, elle pourra poser de gros problèmes à l'équipe adverse si elle est correctement utilisée. Enfin, Blastbeard est un très bon tank qui vous aidera beaucoup à capturer ou à défendre un objectif. La beauté de Rocket Arena vient de la façon dont les personnages interagissent et se jouent ensemble. Le travail d'équipe y est absolument indispensable, mais connaitre vos capacités sera également très important pour obtenir la victoire.

En ce qui concerne les modes de jeu, tous basés sur des équipes de trois joueurs, nous pouvons en compter cinq ou six correspondant globalement à du team deathmatch, du capture the flag, du king of the hill, ainsi que la "Chasse au Trésor". Chacun de ces modes de jeu nous donne une nouvelle raison de combattre, mais les mécaniques centrales restent toujours les mêmes. Le mode Mega Rocket (capture the flag) est en tout cas notre favori pour le moment.

En ce qui concerne le mode joueur vs IA, il vous faudra vaincre un certain nombre de robots en ayant un nombre de vies limité. Ce mode manque cependant d'intérêt pour le moment, la difficulté étant bien trop basse. Il peut cependant servir d'échauffement ou de premier contact avec le jeu pour les débutants.

En plus des personnages et des modes de jeu variés, Rocket Arena propose également des maps aussi esthétiques que bien pensées. Elles sont au nombre de dix, nous emmenant notamment sous l'eau, mais aussi dans les bulles et plein d'autres endroits encore. Il vous faudra cependant faire attention à ne pas en tomber ou à ne pas tomber dans les quelques pièges qu'elles contiennent.

Rocket Arena propose également deux éléments de customisation principaux. Tout d'abord, chaque personnage pourra être monté jusqu'au niveau 100, débloquant ainsi de quoi modifier son apparence au fur et à mesure. Cela va des skins aux trainées des armes en passant par bien d'autres choses encore. A noter également que tous les éléments cosmétiques de la boutique sont récupérables gratuitement.

De plus, Rocket Arena propose également un battle pass donnant aux joueurs l'opportunité d'en acquérir encore plus. Le premier Blast Pass sortira le 28 juillet et vous coûtera 950 Rocket Fuel (la monnaie premium du titre). A noter qu'il en contiendra suffisamment pour vous permettre d'acheter le prochain sans débourser plus d'argent. Le jeu existera en deux éditions, à savoir la standard et la Mythique, proposée à 10 euros de plus mais offrant des cosmétiques uniques et assez de Rocket Fuel pour le premier Blast Pass.

Le système d'Artefact vous permettra également de personnaliser votre expérience de jeu. Trois d'entre eux peuvent être équipés sur chaque personnage, vous permettant ainsi de gagner un item à chaque KO ou encore d'aller plus vite lorsque vous vous déplacez au sol. Tous les artefacts peuvent être obtenus en jouant, mais cela vous prendra plusieurs heures. Ces derniers peuvent aussi être fusionnés afin de les rendre plus puissants.

Le titre propose de configurer vos touches comme bon vous semble, mais vous pourrez aussi activer la lecture du texte, agrandir les sous-titres et bénéficier du cross-play dès le premier jour. Tout ceci en fait donc un jeu accessible au plus grand nombre, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

Rocket Arena est un titre très amusant pensé pour être joué sans prise de tête, bien qu'il offre une véritable profondeur de gameplay. L'alliance de son style visuel, de sa bande-son, de ses personnages et des options d'accessibilité en fait un jeu qu'il est difficile de ne pas apprécier. Sous réserve d'un ajout de contenu régulier, l'avenir semble radieux pour le hero-shooter de Final Strike Games.